Le Figaro, qui s’intéresse au devenir des églises désaffectées au culte à Marseille, constate qu’il n’y a aucun projet pour l’église désaffectée d’Arenc, propriété du conseil général – qui a renoncé à la vendre en 2023 après une levée de boucliers, et que personne ne sait vraiment qu’en faire :
« Lors d’une récente visite à Marseille, la ministre de la Culture Rachida Dati a annoncé inscrire l’église dans la liste des édifices à protéger. «On a un gros problème de structure, soupire Laure-Agnès Caradec, vice-présidente du conseil départemental missionnée par sa présidente Martine Vassal pour résoudre le dossier.
Nous avons eu un devis de 4 millions d’euros pour la partie immergée [?] de l’église et 5 millions d’euros pour la structure, sans compter le prix de l’aménagement intérieur. J’ai missionné un spécialiste pour lancer une consultation, avec l’idée qu’en juin soient proposées deux pistes d’usage possible.»
Une certitude toutefois : le département n’envisage pas d’y installer un service public. Mais à croire Laure-Agnès Caradec, la présidente du département attend surtout qu’un projet de réhabilitation soit déterminé pour débloquer les fonds nécessaires à la conservation de l’édifice. «La présidente ne voudra pas y mettre 9 millions d’euros sans savoir quoi y faire. En fonction de l’usage, on risque de modifier ce bâtiment à la marge, en enlevant par exemple une partie du toit pour la remplacer par une verrière.»
Une position attentiste qu’Antoine Cacioppo ne comprend pas. «C’est vrai qu’il faut de l’argent. Mais tout le monde devrait se mettre d’accord. Certes, elle appartient juridiquement au département, mais elle appartient moralement aux Marseillais et aux Français, car le département reçoit l’argent d’eux !»
L’église est désaffectée depuis… 1977, et illustre la difficulté de reconversion des lieux de culte, en dehors… justement du culte.